Prioriser v. tr. décider qu'est-ce qu'il faut faire en premier, parce que bon, faut être réaliste, on va pas pouvoir tout faire, et si on regarde bien, les autres trucs, et bah finalement c'est pas qu'on s'en tamponne, mais pas loin
La seule chose à faire dans ce cas inévitable consiste à imprimer le diagramme de Gantt et à stabiloter les tâches les plus importantes, celles qu'il faut absolument accomplir, fût-ce au détriment d'autres qu'on avait initialement considérées comme tout aussi importantes, sinon on ne les aurait pas mises au départ, évidemment. C'est-à-dire qu'on se trouve contraint de rééquilibrer la toudouliste.
Cette action porte un nom dans le langage courant : l'établissement d'une hiérarchie des priorités. Il s'agit là d'un concept assez complexe, dans lequel tout ce qui était prioritaire reste évidemment prioritaire, mais avec des degrés de priorité différents (pour le commun des mortels, cela revient à dire qu'en fait certaines choses ne sont plus du tout prioritaires, voilà bien la preuve de l'étroitesse d'esprit du commun des mortels). Dans le monde de la gestion de projet, on se veut efficace, donc on ne va jamais parler d'établir une hiérarchie des priorités, c'est trop long à dire. Non. On va plutôt prioriser. Et quelque part, on ne s'en sort plutôt pas trop mal, parce qu'on n'est vraiment pas passé loin de prioritiser, ce qui aurait été, vous en conviendrez, encore plus odieux.
Tellement vrai! Ca fait peur...
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