jeudi 23 juin 2011

Philosophie des radars "pédagogiques"

Les gens refusent les radars et revendiquent le droit de mourir dans la stupidité.

L'intérêt général, la conservation même de la vie de chacun exige que l'on retire les panneaux signalant la présence de radars - car, en général, dès qu'on aperçoit ce genre de panneau, on pile, et on rétrograde de 180 à 80 km/h en 3 s. Mais la mesure est tellement impopulaire que le ministre a fini par trouver un moyen terme - très moyen : les radars "répressifs" seront précédés par des radars "pédagogiques". En bref, on ne prévient plus, mais on donne un indice. (Mais chut!)

Comme on a pu le noter dans la Philosophie du Code de la route, ce qui est étonnant dans toutes ces polémiques, c'est la notion de "prévention", de"pédagogie". On voit assez de pubs où on nous vend des voitures "de rêve" (en citant même Shakespeare pour la Giulietta) : "sans coeur nous ne serions que des machines". Et sans cerveau ? Les voitures actuelles se veulent "suréquipées", saturées des moyens technologiques les plus au point: ABS, GPS, clim', mon cul sur la commode, etc. Bref, tout un attirail qu'on ne ne saurait confier qu'à des grandes personnes. Mais non, pendant qu'on joue les grands, les riches et les puissants, on continue à pleurnicher et à réclamer plus de "pédagogie": on est assez grand pour s'acheter un 4x4, un crossover, toutes sortes de monstres mécaniques pour montrer qu'on est "quelqu'un", mais quand il s'agit de respecter les règles, on a manifestement autant de sagesse et de conscience qu'un gamin de moins de 7 ans.

Il y a une sorte de contradiction entre ces voitures suréquipées pour grandes personnes et cette demande de "pédagogie" et d'indulgence face à la loi. Un peu comme si on mettait un enfant au volant d'un Hummer. La technique offre les moyens aux conducteurs d'être toujours plus irresponsables - en leur donnant même des détecteurs de radars- un peu comme elle permet à certains de photographier les sujets du BAC avant l'heure.

Bref, il faudrait savoir : on est un grand qui peut conduire une grosse voiture suréquipée, et alors, on est un grand - on sait se tenir, on conduire, rouler raisonnablement - ou alors, on est un enfant qui a besoin de "pédagogie", de "prévention". Alors, on doit s'en tenir à la bicyclette avec les petites roues.

Des radars "pédagogiques"? Dites, sur votre grosse bagnole suréquipée, y a pas un compteur de vitesse?

14 commentaires:

  1. Tu sembles présupposer, cher Gilles, que ces règles imposées par l'Etat sont nécessairement conformes à la "sagesse" et au bien public. Mais ce sont ces règles de limitation de vitesse strictes qui sont contestables. Les radars qui nous flashent et nous verbalisent sont censés être faits "pour notre sécurité", mais les conducteurs sont capables de juger eux-mêmes de ce qui est conforme à leur intérêt, sans qu'une entité politico-administrative le fasse à leur place. La contestation contre les radars (qui ne se limite pas à la seule question des panneaux d'avertissment) mznifeste, à mon avis, la révolte des citoyens contre une réglementation qui prétend agir dans l'intérêt du public, mais que ne reconnaissent pas les citoyens au nom desquels ces réglementations sont imposées. C'est une crise de la réglementation politique : quelles sont les limites d'application du contrat politique et des règles que celui-ci implique ? Au nom de quoi l'Etat "démocratique" pourrait-il imposer des règles que les citoyens refusent ? Sont-ils trop immatures ou tellement dépourvus de jugement pour estimer "raisonnablement" de ce qui est conforme à leur bien ? Pour ma part, il me semble que ces règles de stricte répression vont à l'encontre de la liberté de juger et d'agir des individus, et elle manifeste une crise de la démocratie représentative : si l'on soumettait ces réglementations au vote référendaire, elles seraient san doute rejetées, non pas tant parce que les citoyens sont ignorants de leur propre intérêt (comme le penseraient peut-être Platon ou Spinoza), mais parce qu'ils jugent eux-mêmes, et mieux que quiconque (et qu'aucune instance politique qui se veut "représentative"), de ce qui est bon pour eux. S'ils se sentent capables d'être maitres de leur véhicule au-delà de la limite de vitesse imposée par la législation, il faut leur en faire crédit.

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  2. Je suis en théorie d'accord, mais dans cette confrontation entre la loi et le libre arbitre, ceux qui votent les lois argueront que la mise en place de radars massive a fait descendre les chiffres des accidents de la route... Est-on vraiment responsable à partir du moment où l'on se considère responsable?? C'est un peu comme le fumeur qui dit "oui je sais je peux attraper le cancer du poumon mais je sais ce que je fais"... parce qu'il pense au fond passer au travers (quand on est humain la mort n'est jamais pour soi, toujours pour autrui). Avec le volant ce n'est pas un peu pareil?

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  3. On peut rouler lentement et avoir plus d'accidents que quelqu'un qui roule vite, mais qui reste maître de son véhicule. Ce n'est donc pas exactement la même chose que le tabac, dont la consommation est nocive, quoiqu'il arrive. Pour autant, je reste hostile au principe d'une politique de l'Etat qui vise à réduire la consommation de la cigarette contre la volonté des fumeurs récalcitrants, et qui me semble contraire à une certaine conception de l'usage de la liberté dans les Etats démocratiques. Dans ce cas, comme dans le cas des limitations de vitesse, l'Etat prétend s'arroger le droit de juger ce qui est bon pour le citoyen, en considérant que celui-ci n'est pas capable de le faire, ou qu'il n'est concevable, ni admissible, qu'il adopte délibérément un comportement qui va contre sa santé ou sa sécurité. (Je pense ici à Artaud écrivant au préfet de Paris pour réclamer le droit de s'intoxiquer par la drogue : doit-on considérer qu'il avait tort, parce que la drogue est mauvaise, ou bien ne réclamait-il pas le droit d'agir comme bon lui semblait, et sans la contrainte des lois, fût-ce au prix de la dégradation de sa santé ?). C'est le propre des Etats démocratiques modernes, à l'ère de l'Etat providence, de se préoccuper de la sécurité des citoyens, même si cette action réduit l'usage que ceux-ci font de leur liberté. C'est donc la sécurité qui est privilégiée contre la liberté (Michel Foucault a évoqué ce conflit dans ses cours au Collège de France sur la biopolitique et le libéralisme). Pour revenir au problème des lois sur la sécurité routière, on constate que l'Etat se sent responsable des conducteurs, au point de restreindre uniformément les limites de vitesse, sans discernement des conducteurs, qu'ils soient ou non maîtres de leur véhicule, c'est-à-dire bons ou mauvais conducteurs, expérimentés ou novices, jeunes ou âgés,... ce qui change bien des choses dans l'appréciation de la dangerosité d'une conduite, tant pour soi que pour les autres conducteurs. De plus, la verbalisation pour dépassement d'une limite de vitesse donnée, néglige le fait qu'un dépassement de 5 km/heure, par exemple, ne rend pas forcément et immédiatement dangereux, et ce, par le fait d'une limite souvent arbitrairement imposée par un législateur, ne prenant pas la peine de consulter les usagers sur la dangerosité de telle ou telle route. c'est qu'elle impose à tous les conducteurs les mêmes limites, les mêmes contraintes (sauf pour les politiques et les les foreces de l'ordre, qui ne se privent pas, eux, d'adopter un mode de conduite souvent accidentogènes !!). En vérité, ces limites me semblent imposées pour un conducteur lambda (une sorte de moyenne qualitative), qui ne convient pas à tout le monde, et par une appréciation administrative et technocratique de la dangerosité en matière de conduite, qui ne souffre pas la critique ou la contestation dans son principe et son application.
    Je défends à la fois la liberté contre la sécurité, et le libre usage du jugement concret et en acte, contre la déresponsabilisation et l'infantilisation des citoyens par un Etat qui prétend s'arroger le droit de tout légiférer, tout contrôler, en imposant ses règles aux citoyens, et en leur nom, qui plus est !!!

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  4. Voila à peu près tous les préjugés que j'essaie de mettre en évidence; à commencer par le fameux: "je suis le seul à savoir conduire, ce sont les autres qui sont mauvais; et moi, je maîtrise très bien mon véhicule". Rappelons que n'importe quel conducteur pense être meilleur que les autres, et que n'importe quel conducteur pense ne pas devoir se prendre un p.-v. C'est une illusion qui s'explique tout à fait par les lois de la physique: les autres sont toujours plus rapides ou plus lents que moi et donc, forcément, TROP rapides ou TROP lent. Quant à moi, je roule toujours à la bonne vitesse, puisque c'est la mienne. Tout le monde imagine sans doute être Sébastien Loeb ou Fangio: un champion de rallye pour lequel les lois ne devraient pas s'appliquer.
    Oui, parce que cette idée selon laquelle le Code de la Route est mauvais parce qu'il s'adresse au conducteur moyen est assez étrange: les lois ne sont-elles pas forcément les mêmes pour tous? Il faudrait faire une vitesse limite pour chaque conducteur après lui avoir fait passé des testes sur le circuit de Monaco? Evidemment que la loi s'adresse au conducteur moyen: il faut bien fixer une limite qui sera nécessairement plus ou moins abstraite. Mais je ne vois pas bien en quoi le fait que la règle soit effectivement la même pour tout le monde constitue une objection. Ou alors, plaidons pour l'anarchie, oui. En citant Artaud ou Foucault, c'est vrai que ça fait classe, mais ça ne rend pas les idées plus justes. Le problème avec la route, c'est qu'il ne s'agit pas d'un individu seul persécuté par la loi: il met les AUTRES en danger, d'autant plus quand il se prend pour un as du volant. A la limite, la règle ne sert pas à lui imposer une manière d'être; on fait ce qu'on veut: si on veut aller s'éclater tout seul sur un platane, très bien. Mais la règle protège les autres. Qui eux-mêmes se prennent pour les meilleurs conducteurs du monde, etc.

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  5. Il ne s'agit pas de présomption, soit disant présente chez chacun (ça reste à vérifier ! Voilà un premier présupposé psychologique discutable) de la maitrise de son véhicule à grande vitesse ou à une vitesse dépassant la législation en vigueur, mais du constat que chacun peut faire de ce que l'exprience et la maîtrise permettent aux conducteurs de percevoir comme abusive une limitation qui prétend sanctionner au nom de la sécurité de tous. Dès lors se pose effectivement un problème, moins philosophique que législatif, c'est-à-dire à la fois politique et administratif, de la coexistence de conducteurs moins expérimentés ou moins enclins à la vitesse que d'autres (pères de famille, personnes âgées, jeunes conducteurs) et d'autres plus expérimentés, sur un même réseau routier. Le problème de ton livre, c'est qu'il réduit la question de la législation routière à un prétexte pour une leçon de philosophie, ou plutôt une leçon de morale publique... Percevoir le caractère abusif de la législation en vigueur, et refuser de s'y soumettre, non pas par "beauferie" ou poujadisme, c'est l'origine de nombre de réactions légitimes de rejet nées dans la population depuis quelques années maintenant, mais qui tendent à se concentrer dernièrement. Certes, Socrate buvait la cigüe parce qu'il fallait avant tout obéir à la loi... Mais je me sens en droit de contester une législation que je juge mauvaise et inappropriée car abusivement répressive en matière de limitation de vitesse.
    J'ai cité Artaud et Foucault (parce que je ne suis pas le seul à lire des ouvrages de philo), mais c'est surtout une pensée politique libérale que je défends ici, dont Hayek, et quelques autres sont les inspirateurs. (Que ça fasse "classe" ou pas, peu me chaut, car tu n'es pas le détenteur de la vérité philosophique absolue, malgré ton agrégation de philosophie).

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  6. ...J'ajoute la référence instructive de la pensée libertarienne en matière de législation routière, tiré du site wikiliberal, avec notamment le concept intéressant, de "route nue" (naked road): http://www.wikiberal.org/wiki/Le_trafic_automobile_vu_sous_l%27angle_libertarien
    Pour terminer, je dirai que la législation en présence uniformise la limitation pour faire en sorte que les plus "faibles" ou les moins capables ne sentent pas en insécurité. D'où le mécontentement compréhensible, et légitime, de ceux (et il ne s'agit pas de "tout le monde", comme tu le prétends , loin s'en faut !!) qui ne la jugent pas appropriée à leur conduite. (Ne serait-ce pas alors une redite du conflit de Gorgias et Polos contre Socrate ? La loi naturelle, comme loi des forts, contre la loi de l'Etat, comme loi des faibles ? Mais il ne tient qu'à la pensée législative, pour peu qu'elle soit inventive, de permettre la coexistence de ces 2 groupes dans une même cité).
    Encore une référence externe tirée du site des Echos, pour preuve que cette contestation des limitations n'est pas le monopole des Motards en colère, mais également d'universitaires ou d'avocats :
    http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/221135752/faut-remettre-question-
    Atchao bonsoir !

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  7. Au fait, qui me tutoie ainsi pour me dire que mon livre pose un problème et me parler avec ce ton condescendant?

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  8. L'anonyme ne dévoilera pas son nom, même s'il a eu l'occasion de croiser ta route, fût un temps. Mais sache qu'il continue de s'informer par le moyen d'internet du devenir de ceux qu'il a pu rencontré (par erreur, ou hasard des trajectoires individuelles, tels des électrons tournant autour du noyau atomique, qui se percutent à l'occasion)... Cela lui permet de mesurer tout ce qui le sépare de son ancien moi, et notamment d'un passé philosophique qu'il avait adopté par erreur, et pour de mauvaises raisons... Il n'en demeure pas moins clairement lucide concernant tout ce qui le sépare de l'approche philosophique en tant que telle. C'est ainsi qu'il retrouve dans ta prose philosophique l'essentiel de ce qu'il reprochait naguère, en son for intérieur, à une démarche intellectuelle qui ne prend les cas concrets que pour des prétextes à une dissertation philosophique, où s'engouffrent, pêle mêle, Kant, Hegel, Spinoza, Platon, et tutti quanti, afin de donner l'occasion d'une grande leçon de philosophie (c'est d'ailleurs bien la méthode de la leçon de philosophie, comme épreuve scolaire de recrutement des professeurs, que j'évoque et dénonce ici). Je crois retrouver dans ton livre (comme dans ton précédent opuscule sur le foot, du reste) le procédé que je constatais dans les leçons de tel ou tel professeur de philosophie de la Sorbonne; ce qui doit constituer un éloge à tes yeux, mais ne l'est pas pas tout au fait aux miens. Je mesure tout le décalage entre cette approche philosophique, et la réaction, très concrète et revendicative des usagers en colère contre la législation mise en cause ici. Cette contestation se passe bien de philosophie, mais appelle des mesures strictement politiques, qui prennent en compte les revendications des usagers, en révisant la politique de répression uniforme d'un Etat qui semble considérer les citoyens comme des bêtes de somme sans esprit ni jugement (en tant que faculté de distinguer le vrai du faux), uniquement motivés par leur égoïsme, et sans respect pour le collectif. La dénonciation du poujadisme n'est pas très loin dans l'éloge que tu fais de la règle saine et salutaire, qui bride les impulsions individuelles et l'appétence de certains (de tous, selon toi, à ce qu'il me semble) pour la vitesse routière.
    Je ne suis pas le concombre masqué, ni le corbeau de Clouzot : juste un anonyme qui s'intéresse à la controverse intellectuelle, sans doute à tort, car elle peut paraître stérile et sans issue. Tout au plus un loisir de oisifs cultivés... Mais l'anonyme disparaitra comme il était apparu, s'il s'avère importun aux yeux du destinataire de ces lignes...

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  9. Monsieur,

    j'ai eu connaissance de votre livre dans un magazine motos...Vous parliez de votre livre, j'ai acheté et j'ai aimé, pas forcement d'ailleurs tout le contenu mais le fait de pouvoir parler de philosophie dans le quotidien et de se confronter à cette pensée dans des gestes simples.
    Je souhaitais au départ vous soumettre quelques pensées sur l'ego mais je réagis plutôt aux commentaires sur votre livre.
    Je suis de ceux qui pensent que la responsabilité de chacun vaut mieux que des lois pour Tous, et que la prise de conscience des réalités de la route par exemple sont préférables à des sanctions stupides...
    Pour les motards, le gouvernement souhaite par exemple nous obliger à porter un gilet jaune pour que l'automobiliste nous voit....mais il suffirait de lui demander ( à l'automobiliste) de regarder...
    Concernant les limites de vitesses, elles sont nées en France lors du choc pétrolier et la règle des 130 km/h fut instaurée pour limiter la consommation...dans ce domaine technique, où se trouve la sécurité...comment essayer aujourd'hui de nous faire comprendre que 131 km/h est criminel mais que 130 km/h est citoyen..
    Pour conclure, ne pensez-vous pas que l'on peut rouler à 135 km/h en étant moins dangereux qu'à 125 km/h ??

    Merci pour ce que vous faites, c'est en tous les cas mieux que de ne rien faire...

    FBUSSAT

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  10. Bien cher Fbussat,

    merci pour votre commentaire et l'intérêt que vous portez à mon travail. Votre petite phrase de conclusion est d'une grande sagesse et devrait inspirer bon nombre de personnes.

    Pour ce qui est de votre commentaire, questions et objections, je sais d'abord que ma position est loin d'être majoritaire et plaisante pour la plupart des usagers de la route, dont je fais pourtant partie. Alors, évidemment, je pense aussi que la responsabilité de chacun vaut mieux que les lois pour tous. Mais les automobilistes et autres motards sont-ils effectivement responsables? Vous remarquez vous-mêmes qu'il serait préférable que les automobilistes "regardent" les motards plutôt que d'obliger ceux-ci à porter un gilet jaune. Or, n'est-ce pas justement parce que les automobilistes ne font pas attention qu'il faut envisager ce genre de mesure - sans que je puisse affirmer, en l'occurence, s'il s'agit bien de la meilleure. La question que je pose, et vous avez dû le remarquer en lisant mon essai, c'est de savoir si justement, les individus sont assez responsables, sages, soucieux de leur propre vie ainsi que de celle des autres, pour qu'on puisse se passer de loi. Evidemment, du point de vue de chacun d'entre nous, la loi est toujours injuste lorsqu'elle nous sanctionne. Comme je l'ai évoqué dans l'un des chapitres, chacun pense être un bon conducteur et pense que ce sont les autres qui ne le sont pas. Et c'est souvent le même argument qui revient: pourquoi être sanctionné pour un "petit" dépassement de la limite de vitesse? Mais, dirais-je, si l'on décide de fixer une limite, il faut bien la définir: que ce soit 130, 150 ou même 180, comme vous voulez; dès lors qu'elle est fixée, il y aura toujours des pauvres motards ou automobilistes qui l'auront dépassée de peu.
    Enfin, bien sûr qu'on peut rouler à 135 km/h et être moins dangereux qu'un autre qui roule à 125 km/h. Mais là encore, je demande: comment savoir qu'on n'est pas ce fameux automobiliste dangereux? Tout le monde pense qu'il conduit bien, même en roulant très vite. D'abord, c'est forcément une illusion, ou du moins, un point de vue subjectif dont on a du mal à se défaire: comment pourrais-je avoir le sentiment de rouler trop vite ou trop lentement, puisque je roule à ma vitesse propre? Ensuite, des petits écarts de gens responsables peuvent avoir des conséquences graves: répondre au téléphone ou détourner son attention pendant une seconde.

    En bref, je pense effectivement qu'il vaut mieux des règles. On est toujours plein d'amertume quand elles nous sanctionnent, mais on est bien content qu'elles limitent la mauvaise conduite des autres - pour lesquels c'est moi qui conduit mal.

    Voila, j espère m'être un peu expliqué sur ce sujet étonnamment sensible qui déchaîne les passions: la voiture!

    Encore merci pour votre message,
    Bien cordialement,
    Gilles Vervisch.

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  11. Certes,je comprends la nécessite de la règle et le coté la Loi est dure mais c'est la Loi, ceci dit, si nous admettons que l'évolution (sic) a donné à notre cerveau la conscience, (que les autres espèces n'ont pas eu la chance d'avoir...), et que cette conscience à généré l'Ego, et que cet ego soit là pour nous protéger, est-ce que la vraie évolution de notre espèce, ce vers quoi nous devrions tendre, ce serait un dialogue avec notre égo pour qu'il nous permette de vivre en société dans le respect des autres et pas forcement ou seulement des règles ?

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  12. Merci, anonyme, pour ce commentaire constructif et plein de sagesse

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  13. Je ne suis pas pour les abus politico juge philosophique action abus des agissants humains ou materiels sécurité routière ils depenses sans compter a nos frais d'impots contribuable et puni de lois sécurité routière la plupare du peuple modeste qui coûte énormément d'argent alors que le coût aurait été le meme (capteur long des routes) et dispositif repectueux des limitation de vitesses embarquer dans les vehicules a moteur (seul a nos jours la technologie ait enorme et sans limite) hors porté des connaissances materiels électronique etc cela existe exemple qui fonctionne tres bien rupteur et bride électrique je suis conducteur motard, auto de tous les jours et donc aussi confirmer sais plutôt moi qui part ma conduite(mets plutot en aisance et sécurité) les faibles conducteur et velos et pietons pourtant victime des abus jadis deconneur et abusif des soit disant pilotes urbain(tous types conducteur) moi aussi je ne suis pas parfait ; donc au lieu de subire punitions de lois, amendement , philosophie sécurité routiere et+ organisateur acteur applicateur, association.merki /anonyme numéro 2/ bye

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