« Mais les
panthéonisables, comme toujours, se bousculent au portillon. »Le Monde, le 20/04/2013.
On est panthéonisable quand on
est pressenti pour entrer au panthéon, de même qu’on est oscarisable quand on
est pressenti pour recevoir un oscar. « Comme Leclerc entra aux Invalides,
avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique, entre ici, Jean Moulin,
avec ton terrible cortège », s’écriait un Malraux inspiré en 1964 à
l’occasion du transfert des cendres du résistant au Panthéon. Depuis lors, peu
l’ont rejoint. Neuf à peine, dont Malraux lui-même 32 ans plus tard, et
Alexandre Dumas, le dernier en date, en 2002.
On voit donc que, s’il y a sans
doute plus de panthéonisables que de premier-ministrables, il y a moins de
panthéonisés que de premiers ministres (le score pour la Cinquième République,
à ce jour, n’est que de 10 à 19, autant parler de raclée), et on comprendra donc
que si le lexicographe n’a pas encore jugé bon de s’encombrer d’une définition
de premier-ministrable, on risque d’attendre encore un peu avant qu’il ne
reconnaisse l’existence de l’adjectif panthéonisable. Ce qui est dommage, d’une
part parce que quand on est panthéonisable, on le reste généralement assez
longtemps, alors que quand on est premier-ministrable c’est souvent éphémère,
et d’autre part parce que le mot revient assez bien à la mode en ce moment.
Oui, parce que Dumas, c’était en
2002, et ça commence à faire suffisamment long pour que l’on recommence à se
demander s’il ne serait pas opportun de déplacer à nouveau un illustre cadavre
ou deux pour leur rendre un hommage national. Les noms de Diderot et de
Michelet circulent, ainsi que ceux de résistants comme Pierre Brossolette ou
Stéphane Hessel qui pourraient tenir compagnie à Jean Moulin. Quelques femmes
aussi sont panthéonisables, et certains voudraient rétablir une certaine parité
là où pour le moment on n’en compte que 2 sur 71. Olympe de Gouges et Louise
Michel semblent tenir la corde, mais George Sand et Madame du Châtelet
reviennent du diable vauvert et pourraient créer la surprise.
Vous avez oublié Marie Curie dont les cendres ont été transférées avec celles de son mari, Pierre Curie, au Panthéon le 20 Avril 1995. Cordialement. Christine de Paris
Chère Christine, point d'erreur ici, mais peut-être un manque de clarté dans le texte. Il y a bien actuellement deux femmes au Panthéon : m'ame Curie et m'ame Berthelot.
Vous avez oublié Marie Curie dont les cendres ont été transférées avec celles de son mari, Pierre Curie, au Panthéon le 20 Avril 1995.
RépondreSupprimerCordialement.
Christine de Paris
Chère Christine, point d'erreur ici, mais peut-être un manque de clarté dans le texte. Il y a bien actuellement deux femmes au Panthéon : m'ame Curie et m'ame Berthelot.
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