mardi 16 mars 2010
jeudi 4 mars 2010
Délivrable
Délivrable n.m. truc qui doit avoir été fait à un moment donné, d'après un diagramme de Gantt

Précisons d'abord que le mot qu'existe pas et qu'on utilise quand même est bien le nom commun délivrable, pas l'adjectif délivrable, qui est aussi un mot qu'existe pas, mais qu'on utilise moins. Alors qu'à la limite, à l'extrême limite, en tant qu'adjectif, on pourrait l'admettre. Il permettrait de qualifier un prisonnier à la fin de sa peine, il permettrait surtout de trouver facilement une idée d'illustration.
Un délivrable est donc un truc qui doit être obtenu, et fourni, à la fin d'une étape du phasage (ouh qu'il est laid aussi, celui-là) d'un projet. Ce peut être un rapport, un produit, un logiciel, une fraise tagada, peu importe, il faut que ce soit du tangible et du concret. Sans délivrable, point de projet. Cette abjection vocabulistique est bien évidemment encore une fois le produit de la malheureuse francisation d'un mot anglais qui, dans sa langue d'origine, trouvait une justification assez honnête, deliverable étant issu de delivery, qui signifie accouchement ou livraison, au choix. A la rigueur, si on tient vraiment à utiliser un mot moche pour exprimer cette idée, autant choisir livrable (qu'existe pas non plus, et qu'on utilise un peu, mais nettement moins), qui présente le double avantage d'être quand même plus proche du concept en français et d'être irréprochable au niveau de l'anglicisme, liver en anglais signifiant foie ou débauché, au choix, même si on ne voit pas le rapport.
mardi 2 mars 2010
Tentative de modélisation du temps médiatique des catastrophes naturelles
En première approximation, les journalistes étant ce qu'ils sont, à savoir nombrilistes et sensationnalistes (dans l'ordre alphabétique, sans préjuger
Imaginons dès lors un modèle inverse, où le temps médiatique de la catastrophe serait à la fois proportionnel à d et inversement proportionnel à n. On aboutirait alors à un temps de traitement de Xynthia de l'ordre de 12 jours. Si le résultat semble plausible, la justification du modèle en revanche ne semble pas évidente. De plus, le modèle impliquerait que si la tempête avait fait moins de 21 victimes en France, on aurait cessé d'en entendre parler avant même qu'elle se produise, ce qui est inepte.
En illustration, quelques jolies photos du Chili (Santiago, Valparaiso et Papudo), parce que des photos jolies de là-bas, on n'en a pas vu beaucoup depuis samedi, et des photos tout court, on n'en reverra pas avant longtemps.
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