"Dénonçant la "sur-sensationnalisation des incidents", alors qu'il y
aurait selon elle peu de cas graves, elle met l'accent sur les efforts
accrus en matière de protection." Le Nouvel Observateur, 31/03/2013.

Alors la sursensationnalisation, on comprend bien d'où ça vient. Ca vient de la sensationnalisation, dérivée elle-même du verbe sensationnaliser, lui-même construit sur l'adjectif sensationnel issu du substantif sensation. Cela n'aurait pas grand sens de remonter plus loin à la source.
Que nous dit Littré sur cette famille lexicale ? Et bien Littré ne nous en dit pas grand chose. Tout au plus reconnaît-il, en toute fin d'entrée, un sens figuré à la sensation (produire une impression marquée dans le public), mais il ne fait ni dans le sensationnel ni dans le sensationnalisme, ne parlons donc pas de la sursensationnalisation. Vous me direz que Littré, ça va bien, mais que bon, ça date quand même du milieu du 19ème siècle, et que la langue a bien évolué depuis. Et vous aurez bien raison.
Cherchons donc plus près de nous. Le Robert 2009 donne bien la même définition, à peu de choses près, que Littré pour sensation, et ne parle même plus de sens figuré. Il référence également l'adjectif sensationnel (qui produit une vive impression) et le nom sensationnalisme. Mais c'est tout.

Ce qui est amusant, c'est que si Le Robert 2009 ne parle pas de sensationnalisation, il évoque tout de même encore l'adjectif "sensass", que presque plus personne n'utilise depuis qu'il a été définitivement ringardisé par une pub pour les sanibroyeurs il y a plus de vingt ans...
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